Très tôt, Valéry Giscard d'Estaing déclarait déjà à ses amis qu'il serait un jour président de la République. A 30 ans, il est député. A 32... > Lire la suite
Très tôt, Valéry Giscard d'Estaing déclarait déjà à ses amis qu'il serait un jour président de la République. A 30 ans, il est député. A 32 ans, il est secrétaire d'état aux Finances, dans le gouvernement du général de Gaulle. A 36 ans, il est ministre des Finances. C'est lui qui met au point le plan de stabilisation et qui, en 1965, établit le seul budget en équilibre que la France ait connu depuis Poincaré. Aujourd'hui, chef d'une fédération des Indépendants encore mal structurée, représentant d'une famille politique traditionnellement divisée, attaqué par les gaullistes de stricte obédience, il réussit la gageure d'apparaître comme l'ennemi n° 1, et de réaliser, dans les sondages d'opinion, des scores identiques, ou presque, à ceux de M. Pompidou. Dans la bataille de la succession qui va s'ouvrir en France, Valéry Giscard d'Estaing occupe d'ores et déjà une place importante. Et pourtant, cet homme demeure pour la plupart des Français un inconnu. On le traite de représentant de la droite, il s'en défend. On l'accuse d'appartenir aux puissances d'argent, mais quand il était ministre, la bourse de Paris n'a guère cessé de baisser. Il se dit gaulliste, mais se bat contre les gaullistes.