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« Faire » la ville pour tous ses habitants, y compris les plus démunis, ne peut pas, plus, être la seule affaire de pouvoirs publics dont on continuerait de tout attendre. C'est aussi l'affaire des gens des quartiers, des associations, des professionnels. À Fortaleza, une des métropoles du Nordeste brésilien, se déroule depuis une douzaine d'années une histoire fort instructive pour tous ceux qui, partout dans le monde, se posent des questions sur le mieux vivre en ville. Elle résulte de la rencontre de trois expériences originales : l'expérience d'une démocratisation des institutions municipales dans le domaine de la gestion urbaine avec, par exemple, la création d'un Conseil municipal populaire d'habitants ; l'expérience d'associations très enracinées localement et actives tant dans le domaine de l'autoconstruction que dans celui de l'animation de quartier ; une expérience pédagogique peu habituelle, à travers une école qui forme des cadres associatifs dits « chercheurs populaires », capables de penser la ville et d'y agir dans ses zones les plus pauvres, afin de construire le lien entre renforcement associatif et démocratisation municipale.