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Quel est le lien entre Kafka, Pasolini, Malraux et même ce que d'aucuns qualifient parfois de kitsch sinon qu'ils participent de ces affinités électives qui sont pour Pierre Mertens ce que Musil appelait une seconde patrie ? Écoutons-le nous les raconter, suivons-le dans ses lectures où l'autobiographie prend souvent le pas sur l'activité critique. Pierre Mertens dit pourquoi Kafka est irrécupérable par toutes les idéologies et, paradoxalement, le plus engagé de tous les écrivains possibles, affirme que c'est son amour de la vie qui a tué Pasolini, insinue qu'en dépit des honneurs - et des outrages - dont on l'a abreuvé, c'est sa fiévreuse part d'insoumission, sa dissidence masquée, qui assurent à Malraux sa posture de contemporain. Il s'amuse, enfin, de ce que le kitsch, comme disait quelqu'un de l'enfer, ce soit toujours les autres. Alors qu'en consentant à cette part de kitsch qu'implique toute vie, on ne compromet pas nécessairement l'énigme de l'artiste qui domine en soi. Oui, chacun de nous a une seconde patrie - ce qui est moins et beaucoup plus qu'un paradis.