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Les Lumières, supernovæ dans la galaxie des nations européennes des XVIIe et XVIIIe siècles, y engendrèrent nombre de trous noirs, et jusqu'à nous. Le moindre n'étant pas les révolutions rationalistes où s'engloutit ensuite le monde. Ici, c'est un catholique qui s'essaye à mettre en perspective nos trois derniers siècles, tumultes, terreurs et massacres, guerres, tout particulièrement l'« inexplicable Vendée » de 1793, le génocide vendéen de 1794, événements abyssaux si curieusement niés par notre Histoire.
« Inexplicable Vendée » en effet, dès lors que l'historien ignore ce qui est pourtant une évidence parmi les ressorts des guerres de l'Ouest, à savoir le christianisme fraîchement ravivé qui sous-tend tout de la société d'alors dans ces campagnes-là.
Théologie-anthropologie. En dévoyant en dialectique le dialogue qui, toujours et partout, structure la Cité, nos révolutions ont dispersé le peuple, désacralisé la personne, ouvrant l'avenir sur l'amère absinthe de la déshumanisation. Parce qu'elles se sont cru en puissance d'affirmer que rien du réel n'échappe à l'analyse rationnelle, elles se sont mises dans l'obligation de disqualifier toute transcendance, l'ouverture au mystère du surnaturel.
Extrait de la préface de Reynald Secher :
« La Révolution française est-elle le fruit d'un long processus intellectuel ou correspond-elle à une évolution naturelle de l'histoire humaine ? C'est en substance les deux questions que soulève Didier Brenot. [.] Didier Brenot démontre avec clarté que les racines du mal qui emportent la société d'Ancien régime s'alimentent dans le poison de la pensée anti-chrétienne dont les philosophes des Lumières, et plus particulièrement Voltaire, ont joué un rôle amplificateur manifeste. L'essentiel est dit en quelques chapitres sur la tragédie humaine qui a fait exploser la société d'Ancien régime [.]. La Vendée n'est pas un accident, un dérapage, comme les illusionnistes, les manipulateurs, les négationnistes ont voulu le faire croire. [.] La Vendée est le Crime de la Révolution, malheureusement pas le seul, mais le plus abouti car le plus réfléchi, le mieux organisé, le mieux contrôlé. [.] Si toute cette tragédie a été rendue possible, c'est uniquement parce que l'homme, par transition, s'est substitué à Dieu. C'est ce qu'a si bien vu Didier Brenot. »