J'ai reçu de M. Bernard Lazare, le 29 mai 1897, la mission de rechercher si l'écriture d'un document que j'appellerai X, commençant par les mots :... > Lire la suite
J'ai reçu de M. Bernard Lazare, le 29 mai 1897, la mission de rechercher si l'écriture d'un document que j'appellerai X, commençant par les mots : « Sans nouvelles m'indiquant que », et finissant par ceux-ci : « Je vais partir en manouvres », est attribuable à l'ex-capitaine Alfred Dreyfus.
J'ai basé mon expertise sur les pièces de comparaison suivantes :
1° Une lettre de deux pages commençant par les mots : « Mon cher Paul, un de mes amis », et finissant par : « Lucie me charge de t'embrasser » ;
2° Une lettre de trois pages commençant par les mots : « Ma bonne chérie », et finissant par : « mille baisers pour toi de ton dévoué, Alfred » ;
3° Une lettre de sept pages datée, en tête des îles du Salut, mercredi 8 mai 1895 ; datée à la quatrième page du 12 mai 1895 ; datée à la sixième page du 18 mai 1895 ; commençant par les mots : « Chère Lucie, quoique », et finissant par : « ton papa » ;
4° Une lettre de deux pages commençant par les mots : « Mon cher Sam », et finissant par : « 25 décembre 1894 » ;
5° Une lettre de trois pages, datée du 24 janvier 1895, du départ de Saint-Martin-de-Ré, finissant par les mots : « je t'embrasse comme je t'aime, Alfred » ;
6° Une lettre de quatre pages commençant par les mots : « Mon cher Paul, te donner un conseil », et finissant par : « ainsi que Georges, ton dévoué Dreyfus » ;
7° Une lettre de quatre pages datée, en tête : « Iles du Salut, 28 mars 1897 », finissant par : « la tendresse de mon coeur » ;
8° Une lettre de trois pages commençant par : « Jeudi matin.
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.