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Un pilier du Québec rural est menacé, et cela nous concerne tous, citadins autant que ruraux, consommateurs comme producteurs. Ce pilier, c'est la gestion de l'offre, un système mis en place il y a plus de quarante ans, sur lequel repose la prospérité des campagnes québécoises et, plus particulièrement, celle de nos producteurs laitiers.
Importations non contrôlées de produits américains dénaturés, pression des grands transformateurs pour obtenir une matière première à bas prix, érosion des barrières douanières par le jeu des nouveaux accords de libre-échange, désuétude de certains modes de fonctionnement : tout cela fragilise la gestion de l'offre jusqu'à un point de rupture.
Ce qui est en jeu, c'est la qualité de nos produits laitiers, la survie de milliers de fermes familiales et l'existence même de nombreux villages en région - avec, à la clé, une facture salée pour les contribuables quand il faudra payer les pots cassés.
Aujourd'hui, le Québec entreprends à nouveau une vaste consultation sur l'avenir de son secteur bioalimentaire. On ne peut que s'en réjouir, mais quand « le feu est pris dans l'étable », il faut aussi savoir agir, et vite.