Biographie de Henri Caillavet
De formation d'avocat, Henri Caillavet eut une longue carrière politique et parlementaire (38 années de mandats électoraux - 29 ans député ou sénateur du Lot-et-Garonne). Après un brillant cursus universitaire, il est licencié es-lettres et docteur en sciences politiques. Dès 1940, Il s'oppose à la politique du Maréchal Pétain. Ses actions contre le régime de Vichy provoquent son arrestation en mai 1942, qui "le relâche faute de preuve".
Conseiller général radical-socialiste du canton d'Astaffort de 1951 à 1963, il est élu par la suite député le 2 juin 1946, et préserve son mandat jusqu'en 1958. Ministre de la Marine nationale dans le gouvernement Pierre Mendès France en 1954. En 1958, il s'oppose au général de Gaulle en votant contre son investiture et la nouvelle Constitution. Il s'illustre par l'élaboration de projets de loi concernant l'avortement, le divorce par consentement mutuel, les greffes d'organes, le tribunal de l'informatique, l'euthanasie, et aussi l'acharnement thérapeutique.
Il fait aussi des propositions législatives concernant l'homosexualité et le transsexualisme. Il contribue à lancer de nombreuses initiatives, comme la création de la Commission nationale informatique et liberté (CNIL). C'est ainsi qu'il a présidé la commission pour la transparence et la pluralité de la presse (juin 1985). Il est également Président d'honneur de l'ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité).
Il se présente comme athée et rationaliste et a été intégré au Comité national consultatif d'éthique depuis 1981. Dans le livre Les Frères invisibles, les journalistes Renaud Lecadre et Ghislaine Ottenheimer révèlent que Caillavet était une sommité dans le Grand Orient de France.