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Les problèmes de défense sont au cour du débat européen. Certains ont choisi le protectorat américain. Tragique illusion ! Les provinces de l'Empire romain disposaient des légions pour les protéger des barbares... Rome veillait sur le limès, mais Washington ? La France qui s'est érigée en sanctuaire, pratique la dissuasion dont la crédibilité dépend autant de la foi des citoyens que de la personnalité du Président de la République. Désormais les populations sont en première ligne. Au cours d'une crise elles seraient l'objet d'un formidable matraquage psychologique. Or, à cette guerre, nos concitoyens ne sont pas préparés. Il faut une épée : l'armement nucléaire tactique, seul capable de frapper l'offensive à sa racine. Notre pays, seul, n'a pas les moyens de s'en doter. Par contre l'Europe, grande puissance économique le peut. Mais il lui faut trouver en elle la volonté d'exister. Il appartient à la France qui la première a rejeté l'hégémonie de prendre l'initiative. Mais n'attendons pas, selon la formule de Nietzsche de le faire « au bord du tombeau ».