Le tonnerre gronde au Crotoy lorsque Marie, énergique septuagénaire, est retrouvée assassinée dans sa maison... Sa voisine Bedia, jeune Bosniaque... > Lire la suite
Le tonnerre gronde au Crotoy lorsque Marie, énergique septuagénaire, est retrouvée assassinée dans sa maison... Sa voisine Bedia, jeune Bosniaque venue s'installer récemment en baie de Somme avec son compagnon, replonge alors dans le traumatisme de la guerre et des deuils qu'elle a vécus enfant. Quant à côté, Edith, une amie de Marie, elle encaisse le choc aux côtés d'un époux taciturne. Leur vie commune, faite d'habitudes et de rancours, prend un tournant décisif un soir de tempête durant lequel son époux montre son vrai visage. Favre et Lejeune, les deux policiers qui enquêtent sur le crime, cernent peu à peu les personnalités de ces hommes et femmes peu loquaces, souvent fuyants. Arriveront-ils à percer le secret qui entoure la mort de Marie ?Une enquête à tiroirs palpitante au cour de la Baie de Somme !EXTRAIT10 h 05. Le rendez-vous était fixé à 9 h 45. Trois messages laissés sur sa boîte vocale, deux SMS. Bedia reste injoignable. Son esprit toujours en alerte, sa façon de lui parler, ses yeux qui ne le voient pas ou qui partent vers d'autres horizons, Maxime soupçonne Bedia d'avoir arrêté son traitement. La veille, le flacon de Laroxyl n'était pas sur la table de nuit. Ni flacon ni verre. Juste un livre et son portable qu'elle ne quitte jamais, posés à côté de la lampe de chevet. Au pied du lit, une bouteille d'eau. Il l'a vue boire au goulot avant de se coucher. Il veut lui faire confiance mais quelque chose l'a poussé à regarder à l'intérieur du meuble. En le refermant, le tiroir a couiné. Elle est sortie de la salle de bains. Si elle a entendu quelque chose, elle n'a rien dit. « J'ai perdu mon marque-page », a dit Maxime alors que Bedia le voit chaque soir corner la page de son livre avant de le fermer. Elle lui en fait souvent le reproche. « Un livre a besoin de douceur. » Même si on s'applique, les mensonges sonnent faux. À PROPOS DE L'AUTEURAprès une carrière professionnelle à Paris, Béatrice de Lavalette a choisi de s'installer en baie de Somme, région chère à son cour, pour y ouvrir une maison d'hôtes. Dans La dernière marée, son troisième roman, elle campe des personnages atypiques au passé trouble.