Pour la première fois Dominique Schnapper se confie. Elle nous parle d'elle, de son père Raymond Aron, de son mari, l'historien d'art Antoine Schnapper.... > Lire la suite
Pour la première fois Dominique Schnapper se confie. Elle nous parle d'elle, de son père Raymond Aron, de son mari, l'historien d'art Antoine Schnapper. Plongée par tradition familiale dans les grandes questions du siècle, témoin du combat que menèrent certains des plus grands esprits de notre temps contre l'illusion communiste, elle évoque son métier de sociologue, loin des engouements collectifs et des modes intellectuelles. Elle raconte ses premiers pas dans la recherche académique au cours des années 1960, à l'heure où l'enseignement de la sociologie se réorganise, sa rencontre décisive avec Pierre Bourdieu et la rupture avec lui dans le climat de l'après-68, ses relations avec les figures qui ont marqué la sociologie française des dernières décennies, de Raymond Boudon à Alain Touraine. Elle revient sur son ouvre, des identités juives, des épreuves des immigrés et des chômeurs à la théorie de la citoyenneté, à laquelle nous empruntons sans le savoir des notions telles que la « communauté des citoyens » ou la « démocratie providentielle », passées dans le langage courant. Elle porte un regard sans concession sur la nature du pouvoir politique et sur la vie intellectuelle française. Le travail d'une vie. Dominique Schnapper, une des grandes figures de la sociologie française, a été directrice d'études à l'École des hautes études en sciences sociales, membre du Conseil constitutionnel de 2001 à 2010, a reçu le prix Balzan en 2002. Elle a notamment publié Juifs et israélites (1980), La France de l'intégration (1991), La Communauté des citoyens (1994), La Relation à l'autre (1998), La Démocratie providentielle (2002), Une sociologue au Conseil constitutionnel (2010).