Jacques Chaillou est convaincu qu'on ne démontre rien sans partir de " mots primitifs " et d'axiomes posés a priori reliant ces mots. La " démonstration... > Lire la suite
Jacques Chaillou est convaincu qu'on ne démontre rien sans partir de " mots primitifs " et d'axiomes posés a priori reliant ces mots. La " démonstration " de l'exploitation par K. Marx est " bâtie sur du sable " le long discours sur la valeur laisse en effet en suspens le vieux problème de la réduction du travail qualifié au travail simple, problème qui a fait couler beaucoup d'encre.
Dans la théorie de la valeur construite ici, les mots primitifs sont, pour l'essentiel : le temps de qualification associé à un poste de travail. L'auteur insiste sur le fait que le savoir faire et le savoir penser peuvent avoir été acquis au cours d'activités rémunérées antérieures dans les métiers qualifiants (outilleur, chercheur, ingénieur, cadre, chirurgien, pilote, etc.) ; la valeur annuelle d'entretien et de reproduction de la capacité de travail , le taux d'exploitation.
L'axiome le plus discutable consiste à ne s'intéresser qu'aux valeurs positives du taux d'exploitation ; la cohérence de la théorie étant assurée par des théorèmes d'existence. " La preuve que le taux d'exploitation est positif c'est que je mange et que je bois " (Jean Leray).
Il est conseillé au lecteur de procéder d'abord à un " survol " de ce petit livre, en " sautant " les formules mathématiques.
Mathématiciens, économistes, sociologues, philosophes ou politiques, tireront certainement profit de cette lecture.
Jacques CHAILLOU, mathématicien de formation, docteur depuis le 22 mars 1969 grâce à un jury présidé par Laurent Schwartz, est Maître de Conférences retraité et poursuit infatigablement ses recherches.