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TRAVAIL AU NOIR, INFORMALITE : LIBERTE OU SUJETION ? Une lecture de travaux relatifs à l'économie informelle

  • L'Harmattan

  • Paru le : 01/12/1999
Assimilés à des pratiques illégales au regard de la législation du travail, travail au noir et informalité sont supposés clairement distincts des... > Lire la suite
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    • L'Harmattan - Logiques sociales - 17/12/1999
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Assimilés à des pratiques illégales au regard de la législation du travail, travail au noir et informalité sont supposés clairement distincts des activités conduites dans l'économie formelle officielle. Dès lors, un certain nombre d'auteurs parlent, pour différencier ces pratiques, de secteur informel. En s'appuyant sur une lecture raisonnée de travaux relatifs à l'informalité conduits tant dans les pays sous-développés que dans les économies avancées, l'auteur montre l'imbrication étroite des activités informelles et formelles, mettant ainsi à mal cette notion de secteur informel.
Le travail " au noir ", comme d'autres types d'informalité, est articulé à l'économie formelle, en dépend étroitement, est configuré par elle. Loin de constituer un secteur séparé, ces formes d'activité doivent plutôt être définies en fonction de leur plus ou moins grand degré d'informalité. Ce constat permet, du même coup, de mieux comprendre la situation des travailleurs du " noir ". Même si certains auteurs estiment qu'ils déploient une certaine inventivité dans la conduite de leur activité et qu'ils disposent ainsi d'une marge de liberté, l'examen des travaux tend plutôt à montrer que l'on ne choisit pas le " noir ", mais que l'on y est acculé. L'informalité, qui repose sur la mobilisation de réseaux familiaux, ethniques ou d'interconnaissance, si elle peut donner lieu à des solidarités, offrant parfois une protection très relative, produit essentiellement l'assujettissement, la précarité, bref la sujétion.
Plus précisément, comme le montre en France l'exemple des " sans-papiers ", elle constitue en définitive la légitimation d'une citoyenneté amputée de tous les droits qui y sont attachés, c'est-à-dire sa négation même.
    • Les trois " sources " auxquelles s'est nourri le débat autour de l'informalité après 1968
    • Quelles frontières à l'économie informelle ? Les trois paradoxes de l'économie informelle
    • Le secteur informel n'existe pas
    • Informalité, rapport à la loi et à la citoyenneté.
  • Date de parution : 01/12/1999
  • Editeur : L'Harmattan
  • Collection : Logiques sociales
  • ISBN : 2-296-39992-4
  • EAN : 9782296399921
  • Format : PDF
  • Nb. de pages : 154 pages
  • Caractéristiques du format PDF
    • Pages : 154
    • Taille : 5 098 Ko
    • Protection num. : Digital Watermarking
    • Imprimable : 01 page(s) autorisée(s)
    • Copier coller : 01 page(s) autorisée(s)

À propos de l'auteur

Biographie de Liane Mozère

Liane MOZÈRE, Sociologue, Maître de Conférences H.D.R., GRIS, Université de Rouen. Auteur de : Le Printemps des crèches, Histoire et analyse d'un mouvement L'Harmattan, 1992 et, avec Michel Peraldi et Henri Rey : Intelligence des banlieues, L'Aube, 1999. Elle travaille actuellement sur les " petits métiers au féminin ", où elle poursuit l'analyse des formes d'imbrication entre informalité et économie formelle.

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