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Le vif débat théorique autour de la traduction littéraire voit dans le genre poétique son meilleur banc d'essai. Si l'ouvre en prose lance au traducteur des défis substantiels, la traduction du texte poétique doit affronter des questions suprêmes : tissage original entre mètre, syntaxe, rythme et prosodie, conjugaison des « portées » formelle et sémantique. Ce volume entend approfondir la traduction de la poésie tantôt comme labeur et pensée des poètes eux-mêmes, tantôt comme interpellant la fibre poétique des traducteurs. Les textes réunis ici s'organisent en deux sections. La première, « Le poète traducteur : dialogues » réfléchit aux témoignages et pratiques des poètes faisant également ouvre de traduction, de Mallarmé à Bonnefoy et Quignard, d'Eugenio de Andrade à Gellu Naum, de Giorgio De Chirico à Beppe Fenoglio et Mario Luzi. La seconde section, « Le traducteur poète : apologues », mesure l'exigence de créativité imposée au traducteur face à Baudelaire, Rimbaud, Keats, Fondane, mais aussi à Olive Senior, Cecilia Mereiles, Donata Berra, Attilâ Ilhan. Cette « reconnaissance infinie » (Magritte) de deux approches transitives de la poésie éclaire donc de feux croisés les diverses expériences menées tant par les poètes traducteurs que par les traducteurs poètes.