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Issu d'une illustre famille de robe, fils du premier président du Parlement de Paris Christophe de Thou, Jacques-Auguste a acquis une stature éminente dans le monde politique et intellectuel de son époque. S'il l'a établie sur une éducation raffinée qui lui donna le goût de la bibliophilie et l'exerça au mécénat, il l'a étayée grâce à une production poétique impressionnante, bien que méconnue de nos jours, et un réseau de relations érudites, notamment avec le triumvirat de l'humanisme tardif (Joseph Scaliger, Juste Lipse et Isaac Casaubon). Il a également joui de relations familiales efficaces et d'une politique nuptiale bien calculée. Il l'aura enfin récapitulée dans les entreprises respectivement commémorative de son ouvre maîtresse, les Historiae sui temporis, et apologétique de la Vita. Ainsi est-ce dans la réorientation de la carrière ecclésiastique jusqu'à la faillite du cursus honorum parlementaire et dans la tragédie personnelle d'un double veuvage que se dessine le néo-stoïcien, le politique, l'ami des protestants, le poète, l'historien, le mémorialiste, cet homme complexe que fut Jacques-Auguste de Thou.