S'il fallait résumer Grzegorz Rosinski en un mot, ce serait « mouvement ». Artiste devant l'éternel, on ne lui connaît qu'une seule crainte : celle de s'enfermer un jour dans un style identifiable. Aussi, depuis ses premiers dessins, publiés à l'âge de 16 ans, il n'a cessé d'évoluer, d'avancer dans sa quête graphique. Son diplôme des Beaux-Arts de Varsovie en poche, il devient la vedette et le directeur artistique de "Relax", le premier magazine de BD polonais.
Mais il lui faut toujours aller voir ailleurs, et il débarque en Belgique en 1976, désireux de s'essayer au franco-belge. Après un premier album avec Mythic, il rencontre Jean Van Hamme, lequel lui écrit "Thorgal", la grande saga fantastique qui propulsera leurs deux carrières sur orbite. Et, si Rosinski est fidèle à ses collaborateurs et à son lectorat, il est également doué d'une force de travail considérable, qui lui permet d'alterner sa série-phare avec diverses collaborations : "La complainte des landes perdues", avec Dufaux, "Le Grand pouvoir du Chinkel", sur un scénario de Van Hamme ou Hans, avec Duchâteau, n'en sont que quelques exemples.
Désireux d'avancer dans sa quête de représentation de la matière, il abandonne ensuite la plume pour la peinture à l'huile. C'est avec cette technique qu'il réalise "La vengeance du comte Skarbek", sur une histoire d'Yves Sente.
À partir de 2010, tout en continuant la saga d'origine, Grzegorz Rosinski supervise "Les Mondes de Thorgal", différentes séries parallèles scénarisées par Yves Sente et Yann, et mises en scène par Giulio De Vita et Roman Surzhenko.
Jusqu'à la prochaine expérimentation...