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On peut s'étonner de la rareté des éditions de Thérèse philosophe, quand on prend connaissance de ce qu'en dit Sade dans l'histoire de Juliette : « Ouvrage charmant du marquis d'Argens, le seul qui ait montré le but, sans néanmoins l'atteindre tout à fait ; l'unique qui ait agréablement lié la luxure et l'impiété ».
Mais Thérèse philosophe est aussi autre chose. Commencé comme le roman d'un des plus grands scandales du XVIIIe siècle, l'affaire Girard-La Cadière, le récit finit comme un manuel de liberté sexuelle des plus modernes, ainsi que l'a remarqué l'Américain Robert Darnton :
« Quoiqu'il en soit, place d'honneur doit être faite dans l'histoire de l'autodétermination de la femme à Thérèse philosophe : rédigé par un homme, l'ouvrage donne à lire une sensualité féminine qui n'est pas censée se subordonner aux plaisirs et aux désirs de l'homme. En refusant le rôle d'épouse respectable et de mère de famille, Thérèse ouvre une brèche dans le conformisme social et le rôle qu'il assigne à la femme ».
Mais l'auteur ? Boyer d'Argens ? Et si Diderot... ?