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Alors que les polémiques autour de l'appropriation culturelle se multiplient depuis quelques années et que se développe en Occident une sensibilité accrue face aux traumatismes occasionnés par l'héritage colonial et le racisme systémique qui en découle, il devient de plus en plus difficile, voire intenable, pour les chercheurs qui s'intéressent à ces enjeux de ne pas les aborder de front. Après l'affaire SLAV et le dossier Kanata[1], impossible de faire l'impasse (au Québec, à tout le moins), sur les questions d'éthique et de respect des sensibilités culturelle. Avant d'entreprendre un dossier portant justement sur des représentations fantasmées de la culture autochtone, en l'occurrence une Huronie utopique envisagée à travers ses mythologies et ses appropriations (non pas le Nionwentsïo, territoire historique de la nation Wendat, mais bien un territoire appartenant à l'histoire de l'imaginaire), il nous apparaît primordial de méditer sur le sens profond d'une citation, mise en exergue ici en guise de caution éthique et méthodologique[2]. Elle est issue de la plume de Peter Cole, membre de la Première Nation Douglas :