Né en 1962 à Bruxelles, Benoît Drousie, dit Zidrou, suit des études d'instituteur et enseigne durant six ans. Assez vite, sa plume le taquine. Il écrit des chansons pour enfants, s'essaie à l'écriture dans le journal Tremplin. C'est dans ce périodique que paraît une première version de "L'élève Ducobu", dessiné par Godi. En 1991, il fait ses débuts aux Éditions Dupuis en tant que scénariste pour De Brab dans le numéro spécial de Noël de Spirou.
L'année suivante, il se lie avec Falzar et les compères commencent à écrire d'innombrables projets de scénarios. Pour De Brab, ils imaginent les tribulations de "Margot et Oscar Pluche", qui connaîtra une suite sous le nom de "Sac à Puces". Zidrou a le pied à l'étrier et il passe rapidement du trot au galop. À partir de 1993, il devient l'un des scénaristes les plus prolifiques du journal Spirou : animations, histoires courtes, gags, et bientôt des séries.
Coup sur coup, il entame "Les Crannibales" avec Fournier , "Le Boss" avec Bercovici, "Tamara" avec Darasse. Aux Éditions du Lombard, "L'élève Ducobu" s'impose comme un véritable best-seller. Les tribulations de ce cancre sympathique, certainement inspiré par les années passées à enseigner, séduisent un très large public et révèlent Zidrou comme un gagman de choix. Dix ans après ses débuts, le scénariste a l'envie d'explorer des pistes plus adultes.
Il écrit plusieurs scénarios, sombres, qui dans un premier temps ne reçoivent qu'un écho restreint. En 2009 et 2010, Dupuis publie deux recueils de ses nouvelles en bande dessinée qui remettent en lumière cette face méconnue de son inspiration. En 2010 toujours, Zidrou écrit pour Jordi Lafebre "Lydie" (chez Dargaud), une poignante histoire de famille qui est unanimement acclamée. Depuis cette réussite, Zidrou se partage entre des séries familiales humoristiques et des histoires plus tortueuses, parvenant toujours à ajouter beaucoup d'humanité à ses récits, quelque ce soit le genre abordé.
Après avoir été enseignant, Zidrou s'est tout entier consacré à l'écriture de scénario.
Qui veuille faire rire ou qu'il souhaite émouvoir, c'est toujours avec le même appétit que le scénariste belge imagine des récits emprunts d'une forte humanité.
Né en 1954, Serge Bosmans, dit Bosse, fait la connaissance de Watch, Dédé et Bom à l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. Le quatuor ne se quittera guère pendant quelques années et investit le journal de SPIROU en publiant divers premiers essais dans la rubrique "Carte Blanche" en 1973, avant de réaliser illustrations, récits complets et petites animations.
Attiré par le scénario, Bosse hésite encore sur la voie à choisir. Il codessine "La Meute du fou" avec Michetz et pratique de même avec Christian Darasse, produisant de 1979 à 1983 plusieurs grandes aventures fantastiques de "Zowie", dont une seule sera reprise en album ("Le Pinceau de cristal").
Le même duo se tourne vers la SF avec un épisode de "Sin Glass : Surgi du futur" et attaque une série de planches à gag sous le titre "Zéro de conduite".
Dans TINTIN, ils créent en 1984 "Donjons et dragons", une épopée d'héroïc-fantasy inspirée par la vogue des livres-jeux dont le lecteur est le héros. Leurs derniers épisodes en commun seront proposés en 1989 par KUIFJE, le survivant flamand du journal de TINTIN qui a cessé de paraître en français.
Parallèlement, Bosse se limite au scénario pour son ami Michetz et écrit la saga japonaise de "Kogaratsu", lancée en 1982 dans SPIROU.
Son succès l'incite à ranger ses pinceaux pour ne plus travailler qu'à la machine à écrire. Magistralement dessiné par son complice passionné par la culture nipponne, "Kogaratsu" deviendra une des vedettes de collection "Repérages Dupuis".
Dans TINTIN, Bosse a également écrit pour Norma les aventures d'héroïc-fantasy de "Hazel et Ogan", dont deux albums ont paru aux éphémères éditions Blanco en 1989 et 1991, suivi du troisième chez Soleil Production qui a repris ces personnages en 1994
Grand amateur de jeux de rôles, Bosse est passionné par les joutes et combats de la chevalerie, qu'elle soit japonaise ou plus nettement liée à notre propre Moyen âge.
Né le 8 novembre 1951 à Villars-Colmars, Christian Darasse quitte les Alpes de Haute Provence pour s'installer au début des années 70 en Belgique où il se lie d'amitié avec Jean-Marie Brouyère et Bernard Hislaire.
Sa première planche de bande dessinée réalisée an collaboration avec Jean-Claude Smit-le-Bénédicte paraît dans Magorie, l'éphémère fanzine fantastique de ce dernier. Michel Deligne lui prend ensuite quelques histoires complètes pour son trimestriel Curiosity Magazine, mais c'est dans Spirou, à partir de 1975, qu'il va effectuer ses premiers véritables pas de professionnel en illustrant un scénario de Claude J.
Legrand ("Candice et les Crab's") en 1977. En parallèle, il livre des illustrations à diverses rubriques ("L'Apache qui rit", "Le Vacantrope", etc).
Serge Bosmans, dit Bosse, devient son fidèle complice au seuil des années 80, participant au dessin et livrant les scénarios des aventures de "Zowie" (cinq grandes aventures à suivre dont une seule, Le pinceau de cristal, fut expérimentée en album dans la collection "Carte Blanche" en 1983) et de "Donjons et dragons" (un long cycle de récits complets d'héroïc-fantasy dans Tintin de 1984 à 1987).
En 1987, la nostalgie de l'atelier qu'il partagea avec Hislaire et Michetz au-dessus d'un garage Mazda incite Darasse à illustrer dans Spirou les gags savoureux du "gang Mazda", où chacun des trois mousquetaires réagit selon sa psychologie propre.
Hislaire assura le scénario des deux premiers albums publiés chez Dupuis en 1988 et 1989, puis Tome prit le relais au niveau de la narration pour les cinq volumes suivants de 1992 à 1996. C'est dans cette série de private jokes sur la vie d'artiste et de clins d'yeux à l'univers impitoyable de la Rédaction que le célèbre Boss (mitonné ultérieurement en personnage principal de sa propre série par Bercovici et Zidrou) opéra ses premières exactions.
La veine quelque peu épuisée, Darasse se tourne chez Glénat, sur des scénarios de Tome, vers des personnages très légèrement vêtus où le rire naît du naturisme bon enfant : "Les Minou-Kinis" ("Attention plages libres!" en 1997 et "Soleils complices" en 1998).
En parallèle, il illustre pour Spirou diverses animations rédactionnelles de Zidrou et s'essaie avec celui-ci à une première histoire à suivre de "Tamara Boula" en 2001. Le concept plaît et le personnage va obtenir son premier album de gags en 2003.
Christian Darasse a reçu le Prix Jeunesse au Festival d'Ajaccio en juin 2010.