« Ces mémoires, où il est question du Code et des Muses, risquent d'éveiller la défiance, à la fois, des policiers pour qui la poésie n'est qu'un... > Lire la suite
« Ces mémoires, où il est question du Code et des Muses, risquent d'éveiller la défiance, à la fois, des policiers pour qui la poésie n'est qu'un jeu futile, et des poètes, pour qui la police n'est pas loin de constituer un office dégradant. C'est que nous avons coutume de ne considérer les choses qu'à travers nos préjugés. Les premiers auraient tort d'oublier que « poète » ne signifie pas toujours « cerveau éventé », et les seconds qu'il faut rendre au mot « police » cette vertu d'origine qui respire encore dans son dérivé « policé ». Il y a des variétés en police comme en littérature. Je ne parle, ici, que de la police, protectrice et vigilante, telle qu'elle se pratique, à visage découvert, dans les commissariats parisiens. Celle-là n'a rien dont se puisse inquiéter un homme d'honneur. Bien au contraire, puisqu'il y expose son repos et ses jours, pour le salut commun. »
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.