La musique sans paroles peut-elle faire sens ? Qu'exprime-t-elle ? Peut-on signifier sans représenter ? Avec les ouvres symphoniques de Mozart, Haydn,... > Lire la suite
La musique sans paroles peut-elle faire sens ? Qu'exprime-t-elle ? Peut-on signifier sans représenter ? Avec les ouvres symphoniques de Mozart, Haydn, Beethoven et, plus largement, avec l'apparition de la musique instrumentale autonome, c'est la manière de concevoir la signification qui est bouleversée à la fin du XVIIIe siècle : le langage verbal n'a plus le monopole de la pensée. Les débats se multiplient et l'on assiste avec eux, entre le début et la fin du XIXe siècle, à l'affirmation de « styles » musicaux, en France, en Angleterre et en Allemagne. Touchant à la conception même du langage, ces questions vont se poser pour l'ensemble des productions symboliques : poésie et peinture doivent alors apprendre comment exister sans représenter. À l'orée du XXe siècle, les ouvres de Freud ou de Saussure autant que celles de Stravinsky ou de Schoenberg, de Mallarmé ou de Van Gogh sont l'héritage de cette période intellectuelle foisonnante. Resituer les familles de pensée, comprendre comment elles s'influencent, c'est ce que propose cet ouvrage, nous offrant ainsi des clés originales pour mieux apprécier les ouvres dans leur singularité et leur rapport au monde.