Chaque guerre génère quelques livres qui deviennent des classiques. En 14-18, ce furent « Les croix de bois », de Roland Dorgelès et « À l'Ouest,... > Lire la suite
Chaque guerre génère quelques livres qui deviennent des classiques. En 14-18, ce furent « Les croix de bois », de Roland Dorgelès et « À l'Ouest, rien de nouveau », d'Erich Maria Remarque. Après la « Drôle de guerre », celle de 39-40, tous les jeunes Français lisaient « L'officier sans nom » de Guy des Cars. Pour l'Indochine (« l'Indo », comme disent les anciens), « l'incontournable », le livre-référence est sans conteste « Soldats de la boue », de Roger Delpey. Des générations entières le dévorèrent, il devint un classique, au point que de nombreux auteurs utilisent le titre comme substantif, en nommant Soldats de la boue les combattants de la rizière. La guerre d'Indochine - les guerres d'Indochine devrait-on dire - appartiennent maintenant à l'Histoire. Un film à grand spectacle, dû au talent de Pierre Schoendorffer qui, lui aussi, fut un des acteurs du drame indochinois, a retracé l'héroïque et sanglante geste de Dien Bien Phu. « Soldats de la boue », qui fut pendant de longues années le livre d'or des combattants et de leurs familles, est un témoignage de poids dans la « redécouverte de l'Indochine » à laquelle nous assistons.