Mobilisations des sans-terre au Brésil, des sans-papiers en Europe, mobilisations pour le droit au logement, contre la double peine, ces dernières années... > Lire la suite
Mobilisations des sans-terre au Brésil, des sans-papiers en Europe, mobilisations pour le droit au logement, contre la double peine, ces dernières années ont été marquées par des mouvements qui défendent les causes des plus fragiles, les " précaires ". Alors même qu'elles sont souvent qualifiées d' " improbables ", ce recueil analyse les actions collectives des groupes qualifiés ou se qualifiant de " précaires ", sous l'angle de leurs espaces d'inscription. A travers des terrains d'étude variés et des enquêtes sociologiques reposant sur des matériaux de première main, les contributions insistent sur la façon dont les espaces sociaux et institutionnels sont investis, ainsi que leurs frontières, qui peuvent être lues comme productrices de fragilités ou d'exclusions, mais aussi comme opportunités d'action. Ceci amène les auteurs à interroger les usages que peuvent faire les acteurs mobilisés de ces espaces et de ces frontières. C'est notamment la question des effets sociaux de l'action publique sur des groupes dits précaires et sur leur capacité à se mobiliser que l'on aborde de façon originale, en examinant les rapports complexes entre des protestataires et l'Etat, mais aussi, en creux, en voyant ce qui se joue au sein des administrations et dans des secteurs qui ont leurs propres logiques. Espace et territoire valent ici aussi bien comme répertoire d'action que comme élément déclencheur de la mobilisation et registre de justification.