Stephen Desberg se destinait en premier lieu à la musique, mais les hasards des rencontres lui ont permis de mettre un pied dans la bande dessinée, via de courtes histoires pour le journal « Tintin » et des séries tout public chez « Spirou » parmi lesquelles « Billy The Cat ». Cette dernière connaîtra d'ailleurs une adaptation en dessin animé, réalisée avec Colman. Se prenant au jeu, il scénarise ensuite de somptueux one shot avec le regretté Will.
Ces derniers amorcent une transition vers davantage de réalisme, registre dont Desberg va devenir l'un des grands. Né à Bruxelles d'un père américain, il a toujours suivi avec attention l'actualité de son « autre pays », et a beaucoup réfléchi à la nature profonde des États-Unis. De ces réflexions sont nées des séries telles que « I. R.$. », « Tosca », « Black OP », « Rafales » ou « Sherman ». Féru d'Histoire, il délaisse volontiers le contemporain pour des siècles plus anciens, allant de la Rome antique de « Cassio » au Far-West de « L'Étoile du Désert », en passant par l'Italie du dix-huitième siècle avec « Le Scorpion ».
Mais, toutes ses séries sont liées par cette volonté d'interroger la nature de l'homme, son besoin de croire, et sa capacité à utiliser le mythe (qu'il soit historique ou religieux) en tant qu'outil politique. Toujours proactif, il essaie également de faire évoluer le mode de conception des BD franco-belges en créant des séries parallèles à "I. R.$." avec les projets « All Watcher », « I. R.$. Team » ou encore l'ambitieux « Empire USA » conçu avec non moins de six dessinateurs.
Photo : L. Melikian
Née à Bruxelles, le 28 août 1956. Après avoir travaillé quelques années dans le domaine de la publicité, elle collabore, à 21 ans, au studio d'Edouard Aidans durant 3 ans, où il lui confie le lettrage et l'encrage de décors sur Tounga. Plus tard, elle signe au Lombard, la série Gilles Roux et Marie Meuse sur un scénario de Chris Lamquet dont elle a fait la connaissance au studio.
Elle se lance ensuite dans les 13 tomes de Charly, série écrite par Denis Lapière. Sur une base proche de la science-fiction, le scénariste construit une série très humaine, traitant des turpitudes de l'adolescence - une thématique que Magda affectionne particulièrement et que l'on retrouve également dans les trois tomes de Cavale scénarisés par Frank Giroud, chez Dupuis. Très empathique dans son approche, elle aime mettre son trait sensible au service d'histoires faisant la part belle à la psychologie.
Autant d'éléments que l'on retrouve dans son premier one-shot, Les petits adieux, Signé avec Marvano dans la collection éponyme du Lombard. Enfin, elle signe deux albums dans la série Sherman.