Le nouvel acteur sur la scène des études de genre se nomme STRIGES. En septembre 2015, un nouvel acteur est apparu sur la scène des études de genre... > Lire la suite
Le nouvel acteur sur la scène des études de genre se nomme STRIGES. En septembre 2015, un nouvel acteur est apparu sur la scène des études de genre : STRIGES. Cette structure de recherche interdisciplinaire sur le genre, l'égalité et la sexualité constitue une des équipes fondatrices de la Maison des Sciences Humaines de l'ULB. En échappant aux divisions facultaires et disciplinaires, Striges permet aux architectes de collaborer avec des historiens et des juristes, aux psychologues de travailler avec des linguistes ou des anthropologues, aux sociologues de côtoyer des économistes et des philosophes. Depuis 2015, l'ULB habrite une structure de recherche interdisciplinaire sur le genre, l'égalité et la sexualité. Découvrez une présentation et leurs récentes publications rassemblées dans ce numéro de la revue Sextant. EXTRAITDe nouvelles questions sont en train d'émerger, telles que le harcèlement sexuel, qui a fait l'objet d'une campagne conjointe avec l'Université de Genève en 2017, et la reconnaissance administrative des personnes trans. Le volet enseignement, longtemps constitué de cours isolés dans différentes facultés, est lui aussi en train de s'étoffer. D'une part, par une augmentation progressive du nombre de cours sur les questions de genre dans les différentes disciplines des sciences humaines. D'autre part, par la constitution de programmes entiers sur la question. Depuis quelques années, le master en sciences du travail offre une finalité genre et inégalités. En outre, le premier master de spécialisation en études de genre en Belgique francophone a vu le jour en septembre 2017. Issu des réflexions développées il y a quelques années par l'association Sophia, il rassemble les six universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles et constitue le pendant du master Gender & Diversiteit mis en place du côté flamand. L'écrivaine britannique Virginia Woolf soulignait il y a presque un siècle que, pour pouvoir poursuivre son ouvre littéraire, une femme a besoin d'une rente et d'une chambre à soi. Si le financement des études de genre - bien que précaire - s'améliore dans notre pays, Striges s'efforce aujourd'hui d'offrir cet espace indispensable à la création. Attachée aux valeurs de notre Université, cette structure souhaite aussi poursuivre une tradition de mission à la société et jouer le rôle d'interface entre l'université, les pouvoirs publics et la société civile. En référence à son origine mythologique antique, Striges pousse un cri strident lorsqu'apparaissent des discriminations basées sur le sexe, le genre ou la sexualité.