Le sport national pendant la seconde moitié des années quatre-vingt a consisté à prendre le maximum d'argent à l'État banquier pour en rendre le... > Lire la suite
Le sport national pendant la seconde moitié des années quatre-vingt a consisté à prendre le maximum d'argent à l'État banquier pour en rendre le minimum à l'État percepteur. De cet exercice, la banque publique Crédit Lyonnais est sortie exsangue, plus de cent milliards de francs s'étant évanouis dans la nature. Des arnaques autour de la vente des studios de la MGM à la crise de l'immobilier en passant par les acrobaties spéculatives d'Altus et le financement des nouveaux capitalistes français - Pinault, Bolloré et autres - sans oublier Tapie, cet argent n'a pas été perdu pour tout le monde. Car, derrière la mise à l'encan d'un Crédit Lyonnais aujourd'hui en voie de privatisation, se sont constituées quelques-unes des principales fortunes du pays. Pour la première fois, les présidents et directeurs généraux de la banque publique qui fut, naguère, la principale banque européenne, mais aussi les ministres des Finances, des hommes d'affaires et des hauts fonctionnaires racontent ce qui s'est passé. Une époustouflante mise à plat. Mille secrets qui éclairent le cynisme des mours financières nationales.