Une gestuelle délicate, une intonation ironique, un mouvement de tête hautain, des Repetto blanches portées pieds nus, autant de détails qui valent... > Lire la suite
Une gestuelle délicate, une intonation ironique, un mouvement de tête hautain, des Repetto blanches portées pieds nus, autant de détails qui valent à Serge Gainsbourg le titre mérité de dandy, dont on l'honore depuis le début de sa carrière jusqu'à la récente commémoration des trente ans de sa disparition. Marie-Christine Natta va au-delà du paraître de Gainsbourg, et en révèle toute la profondeur. Par son orgueil, son obsessionnel souci du self-control, son goût pour l'artifice et la sophistication, son culte du beau et de l'originalité, le chanteur a toute sa place dans la famille sans chaleur des dandys du XIXe siècle, celui qu'il préfère. Comme Barbey d'Aurevilly, Baudelaire ou Wilde, le dandysme est pour lui bien davantage qu'un bel ornement : il fonde sa personnalité, son esthétique et sa morale.