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Alain Daniélou présente notre appareil auditif, plus exactement notre système audio-mental, comme percevant les sons non pas comme des ondes vibratoires mais comme une succession de coups résultant d'une série de pressions et dépressions du tympan. À partir de cette considération d'ordre quantique, il se trouve conduit à s'appuyer sur le rôle fondamental que joueraient certains éléments numériques dans le mécanisme de nos perceptions sonores pouvant être ramenées en dernière analyse à des formules d'éléments numériques simples, combinant les seuls nombres 2, 3 et 5.
Ces caractéristiques ont été déterminées par des méthodes statistiques. La recherche s'est menée dans la musique modèle parce que le contenu sémantique, la signification d'un son, d'une hauteur, restent toujours les mêmes. Plus ce son sera répété, plus son effet sera intense. Sa signification, obsessive, aura une action psycho-physiologique.
Platon, dans La République, disait que la musique est partie prenante dans la constitution et l'harmonisation de la personnalité, et il conférait une valeur éducative à certains modes anciens. Privilégiant pour sa part la musique indienne du point de vue expressif et de la valeur éducative de ses modes, Alain Daniélou lui attribue une action bénéfique sur le plan physiologique. Pour lui, la musique indienne réalise parfaitement le modèle numérique qu'ill à construit. Cette hypothèse fondamentale, les questions qu'elle soulève et les réactions qu'elle suscite, traduisent assez la portée et l'enjeu de cet ouvrage.