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Jean-François Brierre chante ces « rebelles éternels », ces hommes de lumière, de paix, de lutte et de savoir qui ont tenté ou tentent encore de tracer de nouvelles et plus justes voies dans un monde de douleurs, d'injustice et d'incertitude. Qu'elle célèbre Nelson Mandela, Léon Laleau, Langston Hughes ou Le « Che » un même souffle de ferveur, d'innocence et de liberté monte de cette parole d'exil. « Dire aux grands la dignité des petits », flétrir « l'arrogance gantée de blanc des prédateurs », dérouler l'intolérable « alphabet de la langue universelle des opprimés », autant d'exigences manifestées et accomplies par ce fils de Haïti qui nous dit les rigueurs de l'exil, les affres du déracinement mais exalte aussi les splendeurs de « l'Afrique éternelle ». Digne héritier des Marrons de Saint-Domingue, Brierre affirme haut et clair cette rebellion essentielle, cette indispensable volonté de refus sans lesquelles il n'est pas possible d'assumer dignement cet âpre combat qu'est toute existence. Voix des écartelés, des blessés, des souffrants, de tous ceux qui endurent, subissent et résistent, Brierre est aussi celui dont la parole lumineuse nous préserve du vertige, nous tire hors du gouffre des temps malheureux pour nous dire, à travers la passion de ces hommes, son indéfectible confiance en l'humain, « en la race qui ne meurt pas de ceux qui n'ont ni race, ni couleur et qui portent au front sous toutes les latitudes sous la lèpre de leur abjection, l'étoile rouge de leur destin de libres. »