La correspondance entre Schoenberg et Kandinsky est publiée ici pour la première fois en français. Les lettres de Schoenberg se trouvent à Munich,... > Lire la suite
La correspondance entre Schoenberg et Kandinsky est publiée ici pour la première fois en français. Les lettres de Schoenberg se trouvent à Munich, à la Fondation Gabriele Münter et Joseph Eichner ; elles étaient pour ainsi dire inaccessibles et ce n'est qu'en 1980 qu'elles ont été rassemblées par Jelena Hahl-Koch dans un ouvrage paru chez Residenz Verlag à Salzburg : « Arnold Schönberg/Wassily Kandinsky : Briefe, Bilder und Dokumente einer aussergewöhnlichen Begegnung ». Les lettres de Kandinsky, tout comme les propres copies des lettres de Schoenberg, se trouvent depuis 1920 à la Library of Congress de Washington. Erwin Stein en avait déjà choisi trois, en raison de leur contenu politique et humain, pour son édition des lettres de Schoenberg (Schönberg : Briefe, Mainz 1958). Ces lettres, traduites par Denis Collins en français (Lattès, Paris, 1983), ont été reproduites telles quelles ici ; nous avons seulement ajouté une phrase manquante dans l'édition française. La publication plus tardive de certains extraits en langue allemande est mentionnée dans les notes. Certaines lettres de Gabriele Münter (également déposées à la Library of Congress) ont été ajoutées à cette correspondance afin de compléter ou de remplacer celles de Kandinsky dont on a perdu la trace. Dans notre traduction, nous nous sommes efforcés de rester aussi près que possible de la forme originale du texte, afin d'en conserver la spontanéité, quitte à laisser des répétitions, des néologismes, des métaphores, etc. Nous avons également respecté la typographie originale (signes de ponctuation, abréviations, majuscules/minuscules, etc.) Toutes les indications supplémentaires - par exemple les points de suspension indiquant que certaines communications personnelles de Gabriele Munter ont été supprimées - se trouvent entre crochets. Certains mots sont accompagnés de leur original allemand, particulièrement pour Kandinsky, qui déplorait ne pas disposer d'une syntaxe et d'une terminologie assez précises pour parler d'esthétique et qui, pour désigner une nouvelle notion, emploie volontiers des mots inédits, dégagés du sens habituel.