On a comparé Maryse Vincent-Neveu à Colette et à Jules Renard. De la première, elle a le don de la description, le sens de la poésie des choses familières.... > Lire la suite
On a comparé Maryse Vincent-Neveu à Colette et à Jules Renard. De la première, elle a le don de la description, le sens de la poésie des choses familières. Du second, l'art de fustiger les faiblesses et les ridicules de son prochain. Ce prochain, ce sont les habitants de Boralède, la petite ville de la Creuse où Maryse Vincent-Neveu est née. De quinze à dix-huit ans, elle a noté leurs travers, leurs réflexions, ainsi que les intrigues et les potins alimentant les conversations des mauvaises langues. Certaines notations sont d'une drôlerie irrésistible, d'autres pleines de causticité. « Salut, bourgeois ! », le salut railleur que son père échangeait avec ses amis, Maryse Vincent-Neveu en a fait le titre de son journal. Mais celui-ci n'est pas seulement un pamphlet contre les défauts d'une société, il est aussi le confident des premières amours d'une adolescente à la fois lucide et sentimentale. « Salut, bourgeois ! » a obtenu le Prix du journal intime.