Comme tout génie qui se respecte, Bob de Groot n'a guère obtenu de résultats à l'école. Cela ne l'a nullement empêché de faire de la BD son métier en réalisant d'abord quelques travaux pour Maurice Tillieux, puis en dessinant pour les magazines « Pilote » et « Spirou ». C'est alors qu'il a fait une rencontre déterminante pour la suite de sa carrière, celle de Turk, dessinateur comme lui, qui s'avèrera aussitôt le rouage qui manquait encore à sa « gagmachine ».
De Groot abandonne le dessin pour se consacrer exclusivement à l'écriture. Des plus prolifiques, le duo crée « Archimède » en 1968 pour « Spirou ». Leur premier succès d'envergure, B. de Groot et Turk vont le connaître avec « Robin Dubois », personnage lancé en 1969 et qui se classera en tête du référendum des lecteurs du journal « Tintin » durant sept années consécutives. En 1972, tous deux reprennent les enquêtes de « Clifton », détective imaginé par R.
Macherot treize ans plus tôt. Au terme de neuf albums, Bob de Groot poursuit cette série avec Bédu, puis Rodrigue. En 1975, de sa complicité avec Turk naissent les désormais fameuses aventures de « Léonard » dans « Achille Talon Magazine ». Le reste appartient à l'Histoire... Suivront plusieurs créations, dont quelques scénarios pour « Lucky Luke » et « Rantanplan » avec Morris, « Doggyguard » avec Rodrigue et « Le Bar des Acariens » avec Godi .
À n'en pas douter, Bob de Groot a fait souffler sur la bande dessinée, un petit vent de folie salutaire et un ouragan décoiffant de génie burlesque !
Ludo Borecki débute sa formation en bande dessinée à l'âge de 15 ans en cours du soir à l'Ecole des Métiers d'Art du Hainaut sous la houlette de A. Cossu, G. Goffaux et Ph. Foerster.
De 1991 à 1994, il suit les cours de BD/Illustration à l'Institut supérieur des Arts de Saint-Luc à Liège et ses études terminées, il entre au Studio Peyo.
Après avoir collaboré au magazine « Schtroumpf » et participé aux albums « Schtroumpferies » 2 à 5, il dessine en 2001 les décors du « Johan & Pirlouit » 17 (« La Rose des Sables »).
A partir de 2002, il signe plusieurs albums : « On ne schtroumpfe pas le progrès », « Le Schtroumpf Reporter », « Les Schtroumpfs joueurs » et « Salade de Schtroumpfs ».
En 2007, sur un scénario de B. de Groot, il reprend le dessin de « Robin Dubois » avec M.
Dìaz Vizoso.
À l'instar de son comparse, Turk est de ces génies chez qui la valeur n'a point attendu le nombre des années. À 16 ans, il est engagé au studio de dessin des Éditions Dupuis à Bruxelles. C'est là qu'il rencontrera beaucoup de dessinateurs et entre autres, Bob de Groot. C'est le début de leur fructueuse collaboration, la machine est lancée. À cette époque, la LéonavisionT a la bonne idée de passer le "Robin des Bois" de 1938, avec Errol Flynn.
C'est le déclic ! Frappés par la profonde niaiserie de ce film un peu daté, ils décident aussitôt d'en faire une série parodique. « Robin Dubois » est né. Plus tard, à la demande du journal « Tintin » le duo reprend « Clifton », de Raymond Macherot. En 1975, les deux compères s'attaquent à une autre icône historique : Léonard de Vinci. Cette belle idée permet à Turk d'explorer les voies graphiques qui le taraudent, notamment tout ce qui touche à la représentation de la mécanique, ainsi qu'une rythmique gagesque qui doit beaucoup aux cartoons américains.
Autant de qualités qui font de lui le dessinateur idéal pour illustrer les aventures rocambolesques du Docteur Bonheur (sur un scénario de Clarke), autre « scientifique » d'un genre un peu particulier !