Rien n'est plus comme avant... À Alger, quand on se retrouvait entre amis... y'avait pas de champagne, mais y'avait la mer bleue, bleue, bleue... y'avait... > Lire la suite
Rien n'est plus comme avant... À Alger, quand on se retrouvait entre amis... y'avait pas de champagne, mais y'avait la mer bleue, bleue, bleue... y'avait pas de caviar, mais y'avait le soleil chaud, lumineux, doré, éclatant... le soleil, quoi ! En buvant une anisette, en dégustant une olive ou une merguez, on se racontait des histoires, et on riait, on riait vraiment ; Non, décidément, rien n'est plus comme avant... Les olives et les merguez ont disparu... mais les pieds noirs racontent encore des histoires et l'on rit vraiment, on rit toujours. Rabelaisiens et gaulois, méditerranéens et goguenards, sachant se moquer d'eux-mêmes avec faconde, tels sont les pieds noirs. Ils ont trouvé en Robert Castel un porte-parole qui a immortalisé leur humour depuis « la famille Hernandez » et « la purée de nous z'ôtres ». Dans ce livre, Robert Castel fait revivre l'Algérie du bon temps, celle où l'on riait vraiment, celle où des pieds noirs célèbres, Kaouito, Pastafagoul, Abbaz et les autres... réunis autour d'une anisette méditaient cette phrase de Rabelais : « Il faut que les hommes y rigolent, pourquoi rigoler, c'est la santé ». - C'est dur, dit Madame Kaouito à son boucher, c'est dur de payer 20 F ces petits beefsteaks ! - Madame, répond le boucher, si je vous les faisais payer 10 F, ce serait encore plus dur ! - Comment, fait un client à l'hôtelier, vous me comptez, salle de bains 54 F, et y'a pas de salle de bains dans les chambres. - C'est pour la faire installer. Monsieur !