Le Rimbaud « voyant » envisageait la venue des « autres, horribles travailleurs » qui lui succèderaient sur « les horizons » où lui-même n'était... > Lire la suite
Le Rimbaud « voyant » envisageait la venue des « autres, horribles travailleurs » qui lui succèderaient sur « les horizons » où lui-même n'était pas certain d'arriver « à l'inconnu ». Maeterlinck et Claudel s'imposent comme les plus grands de ces travailleurs, notamment dans leurs oeuvres théâtrales, hantées par les écrits poétiques de leur indépassable modèle. Ces oeuvres dramatisent en effet les énigmes de la parole de Rimbaud, que résument « la grâce croisée de violence » ou bien, dans une autre illumination, le rapport des « pierres précieuses » et de « Barbe-Bleue » : autant d'expressions du mystère de
l'harmonie, qui a partie liée avec la violence humaine.
Michel Arouimi, en élargissant son champ d'investigation aux arts du spectacle de notre époque, ne fait que confirmer la valeur éclairante de l'expérience de Rimbaud.