La fantaisie du poète lui permet de jouer son rôle d'acteur dans la vie non sans observer le monde avec distanciation. Il évoquera l'amour, les dentelles... > Lire la suite
La fantaisie du poète lui permet de jouer son rôle d'acteur dans la vie non sans observer le monde avec distanciation. Il évoquera l'amour, les dentelles de la guerre, les rencontres légendaires, des regrets, des souvenirs passés au crible de la mémoire. Occasion pour lui d'un éloge du monde, mais prudent, moqueur ou mystérieux, comme s'il craignait qu'un accord trop chaleureux lui portât malheur ! Jean Brousse, sceptique amusé, a un don pour la mélancolie. Cependant, on sort de son recueil assez guilleret. Certes, « Rien n'efface rien » et le poète est bien campé sur sa terre d'origine. Il sait que les illusions peuvent être dépassées. Que nos peines, nos exagérations, nos erreurs finissent par s'équilibrer vers la merveille. Une sorte de trouble espoir éclaire l'aventure de ce vécu tendre ou mutin.