Le pouvoir de la lecture est tel, qu'une simple consonne peut modifier toutes les vibrations. L'auteur aurait souhaité intituler son recueil "Résonnances".... > Lire la suite
Le pouvoir de la lecture est tel, qu'une simple consonne peut modifier toutes les vibrations. L'auteur aurait souhaité intituler son recueil "Résonnances". Cette écriture logique, en usage autrefois, évoque de subtiles harmonies, dont les ondes se prolongent à l'infini. Étrangement, le titre "Résonnances" offre moins d'amplitude alors que les poèmes présentés, abordant la création du monde, se font l'écho du frémissement intime de l'être tout au long de son cheminement, de la naissance à la mort, jusqu'à la survie de l'âme. Ne voulant pas provoquer les foudres des puristes, Jeanine Vignot s'est pliée à la stricte observance de la règle actuelle. Voyons la définition qu'en donne le Littré : « Résonnance : propriété de résonner que possèdent certains instruments, certains objets. Le bruit sec se doit mieux entendre à cause de la résonnance de l'air. M. Rameau est le premier qui ait vu l'origine de toute l'harmonie dans la résonnance des corps sonores et qui ait rappelé la théorie de cet art à un seul principe. » Pour le poète, le mot n'est-il pas musique ?