Etymologiquement, la poésie de Geneviève CLANCY est paradoxale. Elle s'énonce d'un lieu apparaissant comme parallèle à l'opinion courante. Elle ne... > Lire la suite
Etymologiquement, la poésie de Geneviève CLANCY est paradoxale. Elle s'énonce d'un lieu apparaissant comme parallèle à l'opinion courante. Elle ne s'affirme pas contre celle-ci; mais à côté d'elle. Originellement, le paradoxe marginalise une opinion. Or, la poésie telle qu'elle se dit dans ce recueil, érige un lieu devenant vite unique et que régit un projet anthropologique grâce au télescopage dans l'imaginaire (le titre « réseaux » donné au recueil assure ce recours sémantique), la vie et le sens y concluent un pacte d'alliance tendant davantage à abolir qu'à réduire au minimum l'écart entre eux. Dès lors, la technique poétique ici utilisée (le changement de catégorie grammaticale les substantifs deviennent des verbes) contribue à la création d'un climat poétique tout à fait endogène. Ainsi : « l'imminence où l'orage verre et ventre sa profondeur » et « l'eau louve mille mains ». L'originalité de la poésie de Geneviève CLANCY est à la mesure de son exigence le langage institue la norme minimale de la quête d'une universalité véritablement intégrale.