En 1597, le jésuite Du Puy fit courir le bruit en France et ailleurs que Bèze était mort, qu'il avait été converti au catholicisme peu avant sa mort,... > Lire la suite
En 1597, le jésuite Du Puy fit courir le bruit en France et ailleurs que Bèze était mort, qu'il avait été converti au catholicisme peu avant sa mort, et que toute la ville de Genève avait suivi son exemple. D'où une réplique des pasteurs de Genève, connue sous le nom de Beza redivivus, dénonçant la fausse nouvelle. Et voici qu'un gentilhomme Savoisien, le sieur d'Avully, voulut prendre la défense des jésuites, en soutenant que le faux bruit de la mort de Bèze était une invention des pasteurs de Genève, - un « mensonge ministral » - pour noircir les jésuites. Cette surenchère d'imagination produisit une brochure amusante, pleine d'anecdotes curieuses, décrivant notamment les portraits que Bèze collectionnait dans son antichambre, représentant ses amis, sans s'oublier lui-même. A quoi Bèze répliqua par une Réponse au gentilhomme Savoisien ne se nommant pas, pour donner à ce chasseur entouré d'une meute de chiens, une bonne leçon de théologie. Il s'offre même le plaisir de corriger aimablement la théologie catholique de son adversaire, à l'aide de quelques petits vers d'Octavien de Saint-Gelais. Dans ces deux textes, Calvin, mais aussi Rabelais et Marot ne sont pas loin...