Ce qui me paraît appartenir à René Depestre le plus précieusement, c'est ce bonheur quasi constant, et presque infaillible, avec lequel il opère... > Lire la suite
Ce qui me paraît appartenir à René Depestre le plus précieusement, c'est ce bonheur quasi constant, et presque infaillible, avec lequel il opère l'intégration de l'événement le plus actuel, le plus immédiat, dans le monde poétique le plus authentique ; cette faculté de brasser l'aventure humaine, de la dire à pleine, claire, et abondante voix ; cette facilité à la faire ruisseler en images et fuser en chant... René Depestre m'apparaît comme un gouverneur de la rosée. Il est le poète de la fraîcheur, de la sève qui monte, de la vie qui s'épanouit, du fleuve de l'espoir qui irrigue le terreau du présent et le travail des hommes... Aimé Césaire (Préface à Végétations de Clarté, 1953)