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Dans ce petit livre, on trouve les deux aspects essentiels de la pensée de Saint- Just. Dans les décrets de ventôse, il propose de distribuer les biens des riches contre-révolutionnaires aux révolutionnaires pauvres, pour libérer le peuple de sa dépendance matérielle envers ses ennemis. Les Institutions républicaines, qui ne furent pas publiées du vivant de Saint-Just, prévoient une transformation de tous les domaines de l'existence, de l'éducation des enfants à la propriété foncière, de la façon de se nourrir à la liste des fêtes civiques. Chemin faisant surgissent les formules qui ont fait la gloire de Saint-Just : « Vous avez voulu une République ; si vous ne vouliez point en même temps ce qui la constitue, elle ensevelirait le peuple sous ses débris » - et plus loin : « Les malheureux sont les puissances de la terre; ils ont le droit de parler en maîtres aux gouvernements qui les négligent. » Admirables paroles, qui prennent aujourd'hui une actualité renouvelée.