Brillante langue de culture à l'époque des Troubadours, la langue d'Oc n'a jamais été la langue d'un pouvoir, pas plus qu'elle n'a en aucun temps... > Lire la suite
Brillante langue de culture à l'époque des Troubadours, la langue d'Oc n'a jamais été la langue d'un pouvoir, pas plus qu'elle n'a en aucun temps été ni strictement codifiée dans le champ social ni unitairement enseignée. Elle n'a jamais joui, de la sorte, d'aucune centralité propre qui lui assurât une claire conscience d'elle-même. Les diverses contributions interrogent l'émergence et l'évolution du fabuleux travail narratif que ses locuteurs ont dû opérer pour créer des récits qui les légitiment eux-mêmes dans cet idiome de leur naissance ou de leur ascendance. Récits historiques, ouvres littéraires, trésors des parlers, tous les récits d'Occitanie sont récits d'origine. C'est dans ce schéma minimal que leur diversité se rassemble. Si quelques référents historiques sont amplement partagés, le Récit d'Occitanie est tout aussi intime. Il s'ancre, pour chacun, dans un horizon plus restreint, le « petit pays », quelques ancêtres et, plus loin encore, dans l'originaire même : l'euphonie perdue.