Depuis plusieurs décennies, le langage de la " mémoire " est devenu dominant pour dire les rapports sociaux au passé. " Demandes sociales de mémoire... > Lire la suite
Depuis plusieurs décennies, le langage de la " mémoire " est devenu dominant pour dire les rapports sociaux au passé. " Demandes sociales de mémoire " et " concurrence des mémoires "...
Depuis plusieurs décennies, le langage de la "?mémoire?" est devenu dominant pour dire les rapports sociaux au passé. "?Demandes sociales de mémoire?" et "?concurrence des mémoires?" se seraient substituées au grand récit national, plaçant les pouvoirs publics en position d'arbitre entre des aspirations éclatées et rivales.
C'est cette vision convenue, source de tant d'articles, de rapports ou d'essais, que cette vaste enquête entend mettre à l'épreuve des faits. Qui pose les questions mémorielles ?
Quels sont les acteurs et les actrices qui parlent de "?mémoire?" au sein de l'État ou en relation avec lui ? Depuis quand, à propos de quoi et de quelles manières ? Avec quelles réalisations concrètes et quels résultats ?
Multipliant les points d'observation, ce travail retrace l'émergence de la mémoire comme secteur d'action publique, ouvre la "?boîte noire?" de l'État, interroge la constitution et le développement des associations mémorielles, étudie les pratiques mises en ouvre à différents niveaux et questionne leurs effets attendus - ou inattendus. Autant de facettes d'une véritable sociologie de la mémoire qui prend le contrepied de nombre d'évidences partagées.