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Être SDF, RMIste, domicilié précaire, ne plus avoir d'existence sociale reconnue : des centaines de milliers de nos concitoyens subissent des situations dont le point commun est qu'ils n'ont plus qu'une seule et ultime ressource, leur propre corps. Mesure-t-on réellement ce que cela signifie ? Non. Parce qu'il faut le vivre pour le savoir, et aussi parce que cela fait trop peur. N'avoir que son corps, c'est devoir tout miser sur lui. C'est l'inscrire, et soi-même avec, dans une trajectoire impitoyable : fonctionnement en « sur-régime » constant, surexploitation, surexposition... entraînant au final, des dégradations irréversibles. Quid alors des « projets d'avenir » ?Gisèle Dambuyant-Wargny a enquêté. Par son approche sociologique, elle dissèque ces logiques de « gestion » du corps précaire que notre société et les divers professionnels ne prennent peut-être pas assez en compte. Préfacé par Georges Vigarello, cet ouvrage éclaire de manière plus générale le corps aujourd'hui : ici, des corps surexploités pour survivre, là des stratégies pour satisfaire aux exigences de performance. Partout, une certaine misère. Gisèle Dambuyant-Wargny, sociologue, est enseignant-chercheur dans le champ de la précarité et du travail social. Les marqueurs du corps précaire. Les marqueurs visibles : le corps objet de significations. Les marqueurs sanitaires du corps précaire. Les marqueurs relationnels du corps précaire. Trajectoires personnelles du corps précaire. Le présente, le corps surexposé et surexploité. Le passé, le corps malméné. Le futur, le corps dégradé. Gestion sociale des corps précaires. La gestion du corps précaire par les institutions. La gestion des corps précaire dans les institutions.