Il a suffi à Claire Martin de deux livres - « Avec ou sans amour » et « Doux-amer » - pour s'imposer, aussi bien en France qu'au Canada, comme... > Lire la suite
Il a suffi à Claire Martin de deux livres - « Avec ou sans amour » et « Doux-amer » - pour s'imposer, aussi bien en France qu'au Canada, comme l'une des meilleures analystes du cour humain. C'est qu'il est peu d'écrivains qui sachent comme elle décrire les mille instants qui font un amour de sa naissance à son épanouissement ou à sa mort. Avec finesse, sur un ton d'aimable indulgence ou de tendre moquerie, elle trace des mouvements du cour des tableaux subtils qui ont le charme "doux-amer" des amours enfuies. « Quand j'aurai payé ton visage » est sans doute le plus accompli de ces tableaux. C'est l'histoire d'un faux amour puis d'une vraie passion qui se moque des tabous et tente lucidement sa chance. C'est aussi la peinture d'un milieu et d'une société. C'est enfin un admirable portrait de femme - cette Catherine vive et ardente, qui anime tout le roman de son éclat et nous le rend infiniment précieux.