Pour renverser le capitalisme, il faut dire par quoi on le remplace. Brandir la catastrophe écologique ou les inégalités est insuffisant : la crainte... > Lire la suite
Pour renverser le capitalisme, il faut dire par quoi on le remplace. Brandir la catastrophe écologique ou les inégalités est insuffisant : la crainte ôtée, la détermination fléchirait. Seul un principe peut affirmer sa puissance par sa seule existence : la démocratie. L'auteur appelle État démocratique les institutions qui convoquent en permanence le nombre à la décision effective, en toutes les matières dont il se saisit. Son concept implique de reprendre la souveraineté sur la reproduction matérielle collective et d'entraver la liquidité du capital. Faute de quoi, la recherche active du bien commun finirait par céder sous la pression d'intérêts particuliers. Les citoyens se remettraient à se défier d'autrui ou à redouter la police. Bien qu'absolue, la démocratie est le contraire d'une tyrannie. Elle se renforce de la liberté qu'elle octroie, et y ayant goûté, les citoyens ne sauraient renoncer à elle sans résister. Active à toutes les échelles et dans toutes les sphères, dont la production, elle ne peut se donner d'autre nom que celui de communisme.