L'Office de presse et d'information du gouvernement fédéral conquiert en une dizaine d'années une importance considérable. D'un simple bureau, destiné... > Lire la suite
L'Office de presse et d'information du gouvernement fédéral conquiert en une dizaine d'années une importance considérable. D'un simple bureau, destiné à seconder le chancelier Adenauer dans sa tâche de réhabilitation de l'Allemagne dans le monde, il devient une organisation quasi-ministérielle affranchie du « complexe de Goebbels » . Pour la première fois, l'analyse passe au crible l'histoire de la communication d'État ouest-allemande à l'étranger, qui acquit budget officiel et reconnaissance du Bundestag au tournant des années 1960, en réaction à l'ultimatum de Khrouchtchev sur Berlin (27 novembre 1958) et à une offensive communiste, en particulier est-allemande, dans le domaine de l'information. L'analyse révèle les continuités à l'ouvre dans le choix du personnel et des méthodes, alors même que s'élabore un discours prônant la rupture avec le passé récent, c'est-à-dire avec le régime nazi. L'étude de cas consacrée à la France entre 1958 et 1969 étaye la thèse d'un dynamisme accru de la communication politique ouest-allemande à l'étranger, à rebours de celle du « profil bas » que lui préfère souvent la recherche.