Albert Maloire : Albert Oriol, originaire de Saint-Étienne, a adopté ce pseudonyme en témoignage de fidélité à sa ville natale : Ma-Loire. Il se destinait à une carrière d'enseignant, lorsqu'il s'engage, le 1er octobre 1938, au 38e R. I., car il ne peut rester indifférent à une situation internationale préoccupante. Albert Oriol, ce témoin qui raconte, est lauréat de l'Académie des sciences morales et politiques.
Officier de la Légion d'honneur et de l'ordre national du Mérite, il est lieutenant-colonel de réserve.
En septembre 1939, il a vingt ans lorsqu'il part avec son unité, le 86e R. I., régiment de réserve constitué au Puy, avec un encadrement du 38e.
Le 10 mai 1940, au petit jour, dans une rencontre de patrouilles en forêt de Wardn, il est grièvement blessé à la tête de son groupe franc.
Ce même matin, se déploie l'offensive allemande.
En novembre 1941, venu aux fins de démobilisation à la caserne Rullière, il est reçu par l'officier adjoint du Colonel, le Capitaine Marey.
Le magnétisme de l'officier et sa détermination, au cours de l'entretien qu'il lui consacre, suffit pour déclencher un engagement implicite, que rien ne rompra désormais.
Échappant aux arrestations massives de Saint-Étienne, il crée - à Roanne - un réseau qui sera démantelé le 1er avril 1944, puis assume le commandement du Maquis de Boussoulet (Haute-Loire), qui deviendra le G.
M. O. "18 juin" de l'Armée secrète de la Loire.