Ecriture, calligraphie et typographie n'ont pas la même fonction. L'écriture latine n'est-elle pas le fruit d'un développement de plusieurs siècles,... > Lire la suite
Ecriture, calligraphie et typographie n'ont pas la même fonction. L'écriture latine n'est-elle pas le fruit d'un développement de plusieurs siècles, depuis sa phase calligraphique jusqu'à la typographie actuelle ? La naissance d'une véritable typographie arabe se fait attendre : certains lettrés maintenant une culture pour l'élite, puis la colonisation ayant entrepris son processus de déculturation. On a suggéré d'écrire l'arabe en lettres latines, détruisant ainsi un élément essentiel de l'unité des Arabes, et méconnaissant le caractère sacré de cette langue pour le monde musulman. Au lieu de l'abandonner, ne faut-il pas adapter l'écriture arabe aux systèmes modernes de reproduction ? C'est tout l'intérêt de cet ouvrage : une recherche méthodologique qui aboutit à un alphabet typographique expérimental. Sans altération de l'écriture, mais avec des exigences techniques, comme la lisibilité par exemple, et une grande économie de moyens. Cette recherche ne se limite pas à la typographie-imprimerie, mais s'étend à tous les procédés de communication, de la machine à écrire à l'ordinateur, de l'affiche lumineuse à la télévision. Il s'agit donc d'une contribution technique à la politique d'arabisation au Maghreb, et à celle de démocratisation de l'enseignement et de la culture.