La moitié de la population mondiale pratique au quotidien des valeurs dites féminines - qui s'avèrent être aussi des valeurs écologiques. Loin de... > Lire la suite
La moitié de la population mondiale pratique au quotidien des valeurs dites féminines - qui s'avèrent être aussi des valeurs écologiques. Loin de tout essentialisme, Ariel Salleh met en évidence le rôle majeur des femmes, mais aussi des paysan·nes et des peuples autochtones, dans le soin et le maintien des milieux de vie, un travail vital mais invisible aux yeux du capital. Là où le prolétariat de Marx a échoué, elles et ils sont en mesure de constituer une nouvelle classe révolutionnaire - le moteur manquant d'une véritable révolution écologique.
Engagée dans les luttes contre l'exploitation des terres aborigènes dans les années 1970, Ariel Salleh priorise le rôle des femmes des Suds. Selon elle, l'écoféminisme est la synthèse de quatre révolutions - écologique, féministe, socialiste et décoloniale - qui ne pourront pas aboutir les unes sans les autres.
Sociologue et militante australienne, Ariel Salleh a publié de nombreux textes sur l'éthique environnementale, l'écologie politique, l'écosocialisme et l'écoféminisme. Chercheuse reconnue elle a enseigné dans plusieurs universités à travers le monde (Australie, Allemagne, Hong Kong, Etats-Unis, Canada...).
Les travaux théoriques de Salleh s'appuient sur une expérience militante concrète notamment dans son soutien aux alternatives communautaires écoresponsables des femmes d'Asie-Pacifique. L'étude des relations humanité-nature et l'analyse transdisciplinaire de Salleh sont essentielles pour l'écologie politique. En redonnant de la valeur aux soins quotidiens locaux et aux compétences autochtones en matière de subsistance, elle rénove les débats autour de la justice sociale et de la durabilité de l'eau, du climat et de l'économie verte néolibérale.