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L'actualité de l'Economie Sociale se signale par la prolifération récente d'institutions, d'associations, de colloques, de programmes. dédiés à son exploration et à sa diffusion. Cet ouvrage ne veut pas être et n'est pas le traité ni même un traité d'Economie Sociale. Il est seulement une contribution pour un tel traité à élaborer ultérieurement et conjointement par des synergies interdisciplinaires et moyennant interférences entre recherches universitaires, pratiques professionnelles, innovations législatives et probablement études internationales comparées. S'en tenant ici à la tradition française des pratiques et doctrines de ce tiers-secteur, l'ouvrage propose une première spéléologie portant respectivement sur : - ses rétrospectives : pratiques pré coopératives ou coopératives des associations ouvrières ; pratiques mutualistes des sociétés de prévoyance et de secours mutuels ; généalogies doctrinales, soit dans une tradition social-chrétienne, soit dans une tradition socialisante - ses perspectives ouvertes dès les premières décennies du siècle, par dialogues ou chassés croisés entre trois « Economies Sociales » : celle de Charles Gide comme économie solidaire ; celle de Jean Jaurès comme économie collective ; celle de Marcel Mauss comme économie volontaire. Des textes rares et oubliés sont reproduits in extenso - ses prospectives : reconstitution documentaire sur les récurrences contemporaines à partir du Comité de Liaison des Activités Coopératives, Associatives, Mutualistes et des péripéties organisationnelles et/ou universitaires qui les ont accompagnées ou suivies. L'auteur ayant participé personnellement à plusieurs de ces péripéties récapitule et reproduit ses propres contributions d'auteur acteur. Ce livre aurait pu se titrer : L'Economie Sociale. Sa mémoire et son pressentiment. Pour autant, en effet, que la présente vague « d'économie sociale » relève des sciences morales et politiques, elle est interpellée et par l'ironie et par l'adjuration d'Anatole France : « Les sciences morales et politiques sont inexactes et pleines d'incertitude. De l'évolution humaine elles connaissent mal les développements déjà accomplis, et ne peuvent donc pas nous instruire très sûrement des développements qui restent à accomplir. « N'ayant pas de mémoire, elles n'ont guère de pressentiment ». D'où cet ouvrage de « mémoire » auquel le préfacier, Michel Rocard, a bien voulu adjoindre quelques-uns de ses pressentiments.