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L'Espagne est généralement présentée comme un État vocation à servir de " pont " entre l'Europe et le Maghreb et plus généralement, le monde arabe. La Conférence euro-méditerranéenne de Barcelone en 1995 a ainsi consacré le " retour de l'Espagne en Méditerranée ". Mais cette " vocation " reposant sur un argumentaire géographique (la proximité) et historique (al Andalus et la " traditionnelle amitié hispano-arabe ") ne doit pas occulter un délicatt processus de normalisation des relations hispano-maghrébines qu'il a fallu entreprendre au sortir du franquisme aujourd'hui, la normalisation semble acquise. Les principaux contentieux - notamment territoriaux - ne pour autant pas réglés et, depuis une dizaine d'années, l'immigration nord-africaine s'est imposée comme l'un thèmes du dialogue hispano-marocain. Ce thème qui a récemment fait irruption dans le débat politique espagnol, pose désormais aux responsables politiques - mais aussi à la société espagnole porteuse de représentations diverses et contradictoires sur le Maghreb - la question de l'intégration d'une communauté nord-africaine encore peu nombreuse mais en constante augmentation.
Gilles Delmote a soutenu en juillet 1999 une thèse de géopolitique intitulée " Ponts et frontières entre Espagne et Monde arabe " à l'université Paris 8.